Sparky _ OS _
Pas une si mauvaise journée
Ras le bol de cet ordinateur ! pensa le docteur Elizabeth Weir assis à son bureau en train de taper un rapport, Toujours en panne de batterie quand on ne s’y attend pas !
Elle se leva pour prendre le câble d’alimentation rangé dans un carton dans l’armoire derrière elle. Malheureusement c’était sans compter sur le désordre environnant : les docteurs McKay et Zelencka avaient passé les trois derniers jours à installer tout un tas de moniteurs et de machines nécessaires au bon déroulement de la mission Atlantis. Résultat, le bureau d’Elizabeth était encombré de cartons, de caisses et de câbles en tout genre, l’empêchant d’atteindre l’armoire. Elle dut se contorsionner pour y accéder, un genou maladroitement posé sur une caisse métallique, et l’autre jambe dans le vide. Comme si la situation n’était pas déjà suffisamment gênante, une maille de son t-shirt s’accrocha à une vis du meuble devant elle et lorsqu’elle voulu se dégager, le vêtement se déchira sur toute sa longueur. Au même instant, le major Sheppard entrait dans la pièce pour apporter son dernier rapport.
-Élizabeth, la salua-t-il machinalement.
Cette dernière, surprise, se retourna vivement, laissant au militaire tout le loisir d’admirer pendant quelques secondes un joli ventre blanc contrastant avec son soutien-gorge noir pas très réglementaire. Il y eu comme un blanc. John semblait obnubilé par la vue qui s’offrait à lui. Mais le docteur revint à la réalité :
-Vous voulez mes lunettes, major ?
Et elle prit rapidement un dossier qui se trouvait là, afin de se cacher derrière. Le major ne put empêcher le sourire qui étira ses lèvres :
-10/10 à chaque œil, docteur. Et vous ne portez pas de lunettes !
La jeune femme sentit le rouge pigmenter ses joues. John s’en aperçut et ôta rapidement sa veste pour l’en couvrir. Elizabeth l’enfila et la zippa jusqu’au menton, avant de le remercier. Le militaire étouffa un rire puis dit :
-Elle s’appelle « revient » !
-Pardon ?
-La veste. Vous me la rendrez, j’en ai besoin.
-Euh, oui, bien sûr.
-Je finis mon service à 19h00. Passez me voir dans mes quartiers.
-Ok.
John tendit enfin son rapport de mission, mais alors qu’Élizabeth le prenait, le militaire ne le lâcha pas. Tous deux se regardèrent dans les yeux pendant un moment avant que la jeune femme, hésitante, ne reprenne :
-J’ai… J’ai encore du travail qui m’attend, major.
-Euh… Oui ! Euh… À ce soir alors.
-À ce soir, major.
John tourna les talons et Élizabeth en profita immédiatement pour réajuster sa tenue. La veste était trop grande, à l’évidence, mais quand la jeune femme abaissa soudainement les bras, la gêne s’envola : une bouffée d’air provenant de l’intérieur de la veste veniat de remonter à ses narines. Elle sourit bêtement. Non seulement elle avait rendez-vous avec le major ce soir, mais en plus, elle allait passer le reste de la journée enivrée par son odeur !
Fin