Au-delà des étoiles
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

 

 Aucun regret

Aller en bas 
AuteurMessage
Carys
Admin
Carys


Féminin
Nombre de messages : 4248
Age : 40
Date d'inscription : 16/08/2008

Aucun regret Empty
MessageSujet: Aucun regret   Aucun regret EmptySam 22 Mai - 21:34

Saison : 3 (entre The return p.2 et on va dire Sunday)

Disclaimer : rien n’est à moi… Sniff… un jour j’arriverai peut-être à m’en remettre

Résumé : OS – Slash McShep – Ce fichu Don’t ask Don’t tell vient pourrir la relation de John et Rodney

J’ai déjà lu par le passé plusieurs fics sur le DADT et je me permets d’apporter ma pierre à l’édifice comme on dit, sans pour autant révolutionner le genre.

Voilà, bonne lecture.

ooOoo


Elizabeth, penchée sur son portable, sursauta lorsque Rodney entra en trombe dans son bureau. Levant les yeux vers lui, son regard triste s’assombrit davantage. Rodney faisait peine à voir, il semblait tellement… désespéré. Se retenant une fois de plus de pleurer, la dirigeante lui sourit pitoyablement. Sourire auquel son ami ne répondit évidement pas.

« - Rodney, vous allez bien ? »

C’était bien sûr une question stupide, mais pour une fois les mots, d’habitude ses meilleurs alliés, lui faisaient cruellement défaut. Rien d’étonnant à cela d’ailleurs, en ce moment personne n’était dans son état normal, elle pas plus que les autres. La meilleure preuve était Rodney. En temps normal, après une question pareille il lui aurait fait une réflexion cassante sur un ton mordant, mais cette fois, sans se départir de son regard perdu, il se contenta de parler dans un murmure.

« - Je dois le voir. Il faut que je lui parle tant qu’il est encore là. »

La jeune femme s’était attendue à une telle requête et l’avait anticipée. Elle avait arrangé la situation avec Caldwell de sorte qu’il leur accorde un peu de temps. Il avait été dur à convaincre, mais elle avait su tenir bon. Elle hocha donc la tête.

« - Vous pouvez y aller Rodney. J’ai réglé le problème. »

Celui-là tout du moins, rajouta-t-elle pour elle même. Le scientifique hocha douloureusement la tête et quitta la pièce sans un mot.

ooOoo


Rodney arriva rapidement dans la pièce qui contenait la cellule. Cellule qui, en d’autres temps, avait contenu des Wraiths, ainsi que lui-même et tous ses amis lorsque la Cité avait été envahie par des Réplicateurs à peine quelques semaines plus tôt. Cellule qui aujourd’hui s’était refermée sur… lui. Feignant d’ignorer le garde qui était planté devant les barreaux, Rodney fixa John, qui, les yeux perdus dans le vague, ne l’avait pas encore vu. Le militaire, ou plutôt le futur ex-militaire, semblait si pitoyable. Une fois de plus ces dernières heures, Rodney en voulu à l’univers tout entier pour ce que John vivait, pour ce qu’ils vivaient tous les deux.
Le soldat de quart s’approcha de lui et lui lança un regard glacial.

« - Vous n’avez pas à être ici ! lâcha-t-il d’un ton mauvais. »

Rodney savait qu’il était clairement en train de s’amuser de la situation, de prendre du plaisir à la dégringolade de John, mais il s’en fichait. A cet instant, seul John importait. John qui, malgré les éclats de voix, n’avait toujours pas réagi.

« - J’ai le droit d’être là, expliqua calmement Rodney. Le docteur Weir a fait ce qu’il fallait. Alors ouvrez la cellule et laissez-nous un instant.

- Je ne peux pas faire ça. »

Toujours cet air hautain, ce ton moqueur. Rodney aurait voulu frapper, mais il savait que cela n’arrangerait pas sa situation et surtout pas celle de John. Au lieu de lever le poing, il éleva donc la voix.

« - Ouvrez cette cellule et sortez ! Vous êtes armé espèce que lâche, vous croyez franchement qu’il va tenter de fuir ? »

Le soldat haussa les épaules. Il se fichait royalement de ce que McKay pouvait dire, mais si Weir avait mis son grain de sel il savait qu’il n’avait pas le choix. II entra rapidement le nouveau code – Caldwell l’avait fait changer pour que McKay n’y ait pas accès seul – sur le panneau de contrôle de la cellule et la porte coulissa rapidement. Rodney aurait voulu courir à l’intérieur, au lieu de cela il se tourna vers le garde et lui adressa un regard à glacer les flammes de l’enfer. Nouveau haussement d’épaules, pourtant cette fois le soldat recula vers la sortie.

« - Vous avez cinq minutes, lança-t-il avant de disparaître. »

Enfin, Rodney se précipita à l’intérieur de la prison et regarda John, qui n’avait toujours pas bougé. Assis sur l’un des bancs, les mains menottées dans le dos et le visage tuméfié, John serrait les dents pour ne surtout pas montrer sa souffrance. Mais Rodney n’était pas dupe. Sa souffrance il la lisait dans ses yeux. Et une nouvelle vague de haine envers tout les êtres vivant sur cette Cité l’envahit.

Ils avaient osé le menotter alors qu’il était enfermé dans une cellule réputée infranchissable, surveillé en permanence. Mais Rodney savait pourquoi Caldwell l’avait fait menotter, tout comme il avait décidé de le ramener sur Terre à bord du Dédale au lieu de lui faire simplement franchir la Porte des étoiles. Parce qu’il voulait l’humilier. Pour un homme comme John, il n’y avait rien de pire que cette paire de menottes qui entravait ses mouvements. Et Caldwell voulait que durant près de trois semaines John soit forcé de se rendre dans le réfectoire chaque jour, escorté par un gardien, et devoir affronter les regards moqueurs, les murmures amusés de ces hommes qui jusque-là le considéraient avec respect. Caldwell avait décidément fait fort, très fort, pour l’anéantir, le salir.

C’était la seule façon qu’il avait trouvé pour se venger. Il avait réalisé que John, jusqu’au bout, lui avait mis des bâtons dans les roues et cela il ne pouvait le supporter. Une paire de menottes et un voyage interminable au milieu d’hommes en colère parce que ce n’était pas lui, qui le souhaitait pourtant depuis si longtemps, mais Lorne qui se retrouvait finalement à la tête d’Atlantis. Si Elizabeth et le SGC avait choisi le major et non Caldwell lui-même c’était à cause des éloges à l’égard de son second que John faisait dans chacun de ses rapports. Caldwell garderait donc son poste à bord du Dédale, mais il s’était arrangé pour le faire payer à John.

John... Rodney alla s’asseoir à côté de lui et lui sourit. Premier sourire depuis le début des évènements, mais c’était parce qu’après de John il se sentait un peu mieux. Le colonel réagit enfin et posa un regard vide sur lui.

« - Il fallait que je te vois, dit simplement Rodney. »

John tenta de sourire à son tour, mais ses yeux s’embuèrent de ces larmes trop longtemps contenues.

« - Rodney… Je ne veux pas que tu me vois comme ça, souffla-t-il.

- Et moi je le veux. »

S’approchant davantage de lui, Rodney passa ses bras autour de son cou, le serrant contre lui.

« - Je t’aime, murmura-t-il à son oreille. »

John hocha la tête. Bien sûr, lui aussi l’aimait mais pour l’instant il n’était plus capable de parler. S’il desserrait à nouveau les dents, alors cette fois les larmes couleraient et cela il ne le voulait à aucun prix. Il bougea autant que lui permettaient ses entraves afin de se coller un peu plus à Rodney. Il avait besoin de lui, de sa chaleur, de sa force, il leur restait si peu de temps. A cet instant, John aurait voulu hurler. Hurler sa peine. Hurler sa douleur. Mais aussi son amour pour Rodney. Cet amour qui l’avait justement conduit là où il était maintenant. Et qui allait l'éloigner d’Atlantis à tout jamais. Et de Rodney.

Entre eux tout avait pourtant si bien commencé trois ans plus tôt. D’abord l’amitié, si forte, presque exclusive. Et puis peu à peu, un nouveau sentiment, d’abord intimidant puis rapidement naturel et excitant. L’amour. L’amour inconditionnel et entier. Douloureux tant il était fort. Rapidement les deux hommes avaient eu l’impression de n’exister plus que l’un pour l’autre. Et c’était tellement bon. Seulement voilà, John était militaire, il n’avait pas le droit d’être homosexuel. Alors ils s’étaient cachés. Chaque baiser, chaque mot tendre devait être dissimulé. A chaque fois qu’ils voulaient se voir, passer un peu de temps juste tous les deux, ils devaient feinter, trouver des endroits déserts et reculés. C’était contraignant, mais ils le faisaient. Ils n’avaient pas le choix. Et tout c’était bien passé. Pendant presque trois ans. Mais cela avait été trop beau. Pour tout ce bonheur, à présent ils devaient payer.

Tout avait démarré, de manière irréversible, sans qu’ils ne s’en rendent compte, quelques semaines plus tôt. Au début c’était innocent. Juste quelques blagues de la part de leurs amis parce qu’ils passaient beaucoup de temps ensemble. Carson avait fait remarquer que John était probablement la seule personne à pouvoir supporter Rodney et son fichu caractère, ce qui était d’ailleurs la stricte vérité. Ensuite, lorsqu’ils se chamaillaient, ce qui leur arrivait bien souvent, Lorne leur disait en riant qu’ils ressemblaient à un vieux couple. Ça aussi c’était la vérité alors John et Rodney souriaient, sans prendre la peine de démentir. Les rumeurs étaient nées de cette façon. Des petites blagues sans conséquence. Sans que personne ne le veuille. Sans que personne n’y prête réellement attention.

Personne ? Non. Caldwell, lui, les avait écoutées et elles l’avaient fait réfléchir. Certes il n’était pas un homme mauvais. Il avait même beaucoup d’estime pour Sheppard, bon soldat, bon meneur d’hommes. Mais Sheppard avait quelque chose qu’il enviait. Son poste de leader militaire sur la Cité. La première fois qu’il avait mis les pieds sur Atlantis, si belle, si envoûtante, Caldwell avait su qu’il voulait ce poste et qu’il ferait tout pour l’obtenir. Cela avait failli arriver, quand Sheppard s’était transformé en insecte. Mais Beckett avait trouvé comment arranger la situation. Caldwell s’était donc résigné à attendre à nouveau. Il était très patient, alors il avait attendu dans l’ombre que son tour arrive. Ainsi, quand il avait entendu ces rumeurs, il avait compris qu’il était temps d’agir.

Bien sûr pour cela il lui fallait des preuves, il avait donc fait ce qu’il fallait. La veille au soir il s’était dissimulé dans le couloir menant aux quartiers de Sheppard et avait guetté. Que Sheppard sorte. Que McKay arrive. Peu importait. Et au bout d’une heure, Sheppard avait quitté ses quartiers. Caldwell l’avait suivi. Le jeune militaire ne soupçonnait rien, il ne se méfiait de rien, la filature avait été aisée. Suivre un couloir, puis un autre, monter un escalier traverser encore un couloir. Caldwell lui laissait de l’avance. Il s’était muni d’un détecteur de signes de vie, il ne pouvait pas le perdre.

Enfin, Sheppard était arrivé à destination. Il avait ouvert une porte-fenêtre et s’était engouffré sur un balcon. Caldwell s’était caché dans un coin sombre et avait attendu. Pas longtemps. Bien vite McKay était arrivé à son tour, s’était rendu sur le balcon. Caldwell avait alors préparé son appareil photo – ainsi l’état major aurait ses preuves – puis était sorti discrètement sur le balcon.

Tout avait été rapide, juste un flash aveuglant dérangeant le couple au beau milieu d’un baiser. Caldwell n’avait pas dit un mot. Il était simplement reparti. John et Rodney étaient restés longtemps pétrifiés. Ils venaient de comprendre qu’ils avaient perdu la partie. C’était fini pour eux.

Ensemble ils avaient rejoint les quartiers du scientifique pour la nuit. C’était quelque chose qu’ils faisaient rarement, passer la nuit ensemble, cela aurait pu attirer les soupçons. Ça n’avait plus d’importance désormais. C’était trop tard. Cette nuit-là ils n’avaient pas dormi. John avait beaucoup parlé, expliquant à Rodney ce qui allait probablement se passer. Rodney avait pleuré. Il refusait de perdre John, mais avait-il seulement le choix ? Ils étaient ensuite restés de longues heures blottis l’un contre l’autre, profitant de leurs derniers instants.

Et ce matin, comme prévu, John avait été mis aux arrêts. Caldwell l’avait informé que le SGC était déjà au courant de tout, qu’il devait passer en cour martiale dès son retour sur Terre. Exactement comme il l’avait prédit à Rodney. Très bientôt il serait dégradé, humilié, viré. Mais ce n’était pas le plus dur. Le pire était qu’il allait perdre Rodney parce que sa vie sur Atlantis était terminée.

ooOoo


En songeant une fois de plus à tous ces évènements, qui tournaient sans fin dans sa tête, John, le visage enfouit dans le creux de l’épaule de son compagnon, pleura en silence. Quand Rodney s’en aperçu, il s’écarta légèrement de lui, passa une main sous son menton et leva son beau visage vers lui. Délicatement, en prenant tout son temps, il essuya les larmes qui coulaient.

« - Je sais que ça va être dur, mais il faut te montrer fort. Sinon ça sera pire. »

John hocha la tête. Comme d’habitude, Rodney avait raison.

« - Je vais être fort, confirma-t-il.

- Je le sais.

- Rodney, j’ai peur. Je ne veux pas te perdre. J’ai tellement besoin de toi.

- Chut, murmura Rodney en le serrant à nouveau contre lui. Ça n’arrivera pas. Tu ne me perdras pas. »

Rodney avait déjà pris sa décision. Sa lettre de démission était prête. Il la remettrait à Elizabeth dès le départ de John. Ensuite il retournerait sur Terre par la Porte des étoiles et serait au SGC avant John, pour l’accueillir et le soutenir. Ensuite ils resteraient tous les deux. Mais Rodney ne parla pas de ces projets à John. Il aurait voulu tenter de le faire changer d’avis et Rodney ne se sentait pas la force d’argumenter. Oui, la Cité lui manquerait cruellement, mais cela ne comptait pas. Il voulait être auprès de John, tant pis s’il devait perdre Atlantis pour cela. Il savait qu’il n’aurait aucun regret.

Sans un mot, Rodney attira le visage de John à lui et l’embrassa doucement.

« - Je t’aime, dit-il à nouveau.

- Moi aussi je t’aime Rodney.

- Et John… je suis désolé pour tout ça. »

John haussa les épaules, dépité.

« - Ça ne fait rien. Ce n’est qu’un boulot après tout. D’ailleurs, je ne regrette rien. Ce que nous avons vécu en valait la peine.

- Ce que nous vivrons encore, rectifia Rodney. Aies confiance, je te promets que je ne t’abandonnerai jamais.

- J’ai confiance en toi mon amour. »

John n’avait aucun idée de ce que Rodney comptait faire, mais il savait qu’il ferait quelque chose, cela lui suffisait. Ils s’embrassèrent une dernière fois puis Rodney se leva, au moment où le garde revenait dans la pièce.

« - Les cinq minutes sont passées, alors tirez-vous. »

Ne tenant pas compte de l’interruption, Rodney ne bougea pas.

« - Ça va aller John. On se retrouvera bientôt. »

John hocha la tête en souriant. Grâce à Rodney il aurait désormais la force d’affronter tout ce qui allait suivre.

« - J’ai dit, tirez-vous ! répéta le soldat. Ne croyez surtout pas que vous allez pouvoir faire vos saloperies devant moi espèces de pervers. »

Rodney adressa un signe de la main à John puis lui tourna le dos, dissimulant ainsi sa douleur, qui refaisait surface maintenant qu’il s’éloignait de lui. Sans un mot, il quitta la geôle, sûr de lui et de sa décision. Le bruit mat de la porte de la cellule qui claquait, le séparant à nouveau de John, lui fit froid dans le dos, le forçant à étouffer un gémissement de désespoir. Il fit alors appel à tout son courage pour se rappeler que bientôt, ils seraient à nouveau réunis.

THE ENDA
Revenir en haut Aller en bas
https://audeladesetoiles.forumsactifs.com
 
Aucun regret
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Au-delà des étoiles  :: Création Stargate Atlantis :: Fanfictions atlantis :: Glasgow-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser